La Coupe d'Europe de rugby commence ce week-end sa deuxième édition
seulement et elle est déjà nécessaire. Dans les clubs français concernés (Toulouse, tenant du titre, Brive, Dax et Pau), la fièvre est perceptible. De plus, avec la toute neuve Conférence européenne, sorte de «consolante» pour les non qualifiés en Coupe, sept clubs supplémentaires vont avoir l'occasion de humer un air nouveau hors du championnat de France. Cette compétition si vite et bien installée a pourtant failli périr. Factuellement, les clubs anglais ont tenté un coup de force pour professionnaliser à outrance le rugby en le détachant des fédérations pour monter une compétition européenne nouvelle et exclusive de tout championnat national. Sky TV, la chaîne satellite de Ruppert Murdoch, grosse consommatrice de sports, était prête à financer grassement un tel projet spécialement taillé pour le petit écran. Les clubs français, qui ont décelé une authentique prise de possession du rugby par une entreprise de spectacle, ont fait capoter le projet. La Coupe d'Europe existe encore, mais elle se retrouve assez juste financièrement.
Avec un peu de recul, on notera qu'elle n'est pas encore sortie du chaos qui déjà avait présidé à sa naissance. Montée à la va vite juste avant la saison dernière, elle émanait de la volonté des clubs, tandis que les fédérations traînaient les pieds; d'ailleurs, ni les Anglais ni les Ecossais n'avaient voulu participer l'an dernier. Cette Coupe était le premier vagissement du profes