Un marteau-pilon articulé tape au rythme cadencé d'une foulée, un
disque de tartan dans une machine ressemblant à un four? une machine à laver? Des chiffres défilant à la vitesse d'un chronomètre qui s'emballe, cet accéléromètre à choc, mesurant l'usure d'une surface, résume à lui seul la froide atmosphère d'un atelier de recherches dédié au sport. Parmi les stands du forum «La science et nous», réservé aux technologies du sport qui s'est tenu à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) pendant quatre jours. Tout n'était cependant pas aussi énigmatique que ce bras mécanique. De nombreux enfants, ont pu par exemple, comme dans une salle de jeux, s'amuser à mesurer leur temps de réaction tel un sprinter dans un stand de l'Insep, ou encore s'habituer aux mouvements simulés d'un cheval de concours hippique en selle sur un robot. Au-delà, on saisit que la performance est désormais l'addition de multiples efforts. Une simple maquette du bassin des carènes de Nantes démontre par exemple que de très lourds investissements financiers et techniques en amont de l'activité sont désormais indissociables d'un succès en compétition. Et qu'il est désormais impossible pour un homme seul de se métamorphoser en champion. D'autres, comme ces étudiants d'Evry, donnent à l'inverse l'idée des priorités économico-sportives du moment, et de la relativité de la notion de performance. Ils exposent un tricycle d'endurance, propulsé par un moteur de dé broussailleuse. Ils sont aussi en quête d'un budget pour