Toulouse envoyé spécial
Du match contre Milan, mercredi, il ne reste que des souvenirs. Une averse ininterrompue de deux jours, le stade superbe et irréel sous les projecteurs, style romain au milieu de la ville, avec des tribunes en pierre peuplées d'une poignée de parapluies. Mais pour une équipe comme le Stade toulousain, tenante du titre européen, championne de France, la coupe d'Europe n'est pas seulement un magasin aux souvenirs. «Avant, il fallait jouer huit mois pour atteindre l'objectif de la saison, le titre de champion de France, dit Régis Sonnes. C'était interminable. Avec la coupe d'Europe, il y a immédiatement un but.» Trois jours après la victoire à Milan (44-26), un premier test se présente samedi, avec la venue de Cardiff à Toulouse. Les Gallois, adversaires des Toulousains l'année dernière en finale, ont déjà joué et gagné deux matchs, contre Munster samedi dernier, contre les Wasps à Londres mercredi. Ils joueront aujourd'hui leur troisième rencontre en une semaine, un rythme jamais vu en rugby.
«C'est à la fois excitant et perturbant, dit Régis Sonnes. Moi, j'ai besoin de me préparer mentalement pour un match. Je vais de semaine en semaine en me forgeant des images du match à venir qui se resserrent de plus en plus, comme un zoom de caméra. Ce travail-là, il faut que je le fasse en trois jours.» Dans la riche histoire du Stade toulousain, Régis Sonnes est un personnage particulier. Ce troisième ligne aile de 24 ans avait beaucoup épaté en décidant de s'élo