Lyon de notre correspondant
«Notre espoir? Offrir samedi au public de Gerland, face à Rennes, le premier match d'une nouvelle ère.» Jean-Michel Aulas, président de l'Olympique lyonnais, n'a pas laissé passer l'occasion de la déroute (7-0) face à Auxerre, vendredi dernier, pour faire acte d'autorité. D'abord en écartant Guy Stephan, entraîneur estimé mais fusible désigné. Puis en promouvant deux valeurs maison. Bernard Lacombe, 38 sélections en équipe de France, directeur sportif du club depuis huit ans, remplacera Stephan. L'ancien attaquant sera secondé par José Broissart, lui aussi ancien international, directeur du centre de formation depuis 1979. A eux deux, ils totalisent 800 matchs en D1.
Critiqué pour avoir, depuis trois mois, instillé remarques acerbes et propos sceptiques sur les performances du club, Jean-Michel Aulas, patron d'une entreprise informatique florissante, rappelle qu'il tient la barre: «Guy Stephan et les joueurs se sont rendu compte que même si je suis un gentil garçon, même si je donne des primes exceptionnelles, je ne suis pas prêt à accepter n'importe quoi.»
Les supporters du club l'ont compris. Ils n'ont pas manqué de siffler les joueurs à leur retour d'Auxerre. Quelques carreaux du siège et d'autres aux bureaux de la Ligue ont volé en éclats. A en juger par le silence de deux cents supporters plus attentifs qu'agressifs, vendredi matin à l'entraînement, le «douzième joueur» du club a bien reçu le message: «Depuis une semaine, l'équipe bosse dur.»
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