La logique a prévalu dans la classe élite de la Coupe d'Europe de
rugby. Les équipes irlandaises (Leinster, Munster, Ulster) et écossaises (Edimbourg, Borders, Caledonia) sont toutes passées au travers du tamis du professionnalisme tandis que sont restés au sec les plus riches clubs français (Brive, Dax et Toulouse), anglais (Leicester, Bath et Harlequins) et gallois (Cardiff et Llanelli). Outre la logique sportive (les éliminations de Pau, Trévise, Milan, Neath ou des Wasps), il est impossible de passer sous silence les déséquilibres de cette compétition.
D'abord parce qu'elle met aux prises des équipes régies comme des sélections et d'autres comme des clubs. Pour preuve ces Irlandais qui ont lâché leur club pour disputer la Coupe d'Europe pour leur «pays», alors que d'autres ont préféré leur intérêt financier en jouant pour des clubs anglais. Le manque de règles claires accentue la confusion. Ensuite parce que les Anglais rêvent à voix haute d'une Champion's League où s'affronteraient les dix meilleurs clubs européens. Ils pourraient ainsi produire un spectacle de qualité et c'est dans cette optique qu'ils ont «acheté» des joueurs de tous horizons, jusque dans le rugby à XIII. Quitte, comme le souligne la presse anglaise, à risquer la banqueroute. Dernier avatar en date: la semaine dernière, le club de West-Hartlepool n'a pas disputé un match de championnat contre les Wasps parce qu'il comptait trop de blessés. Les Wasps ont réclamé les points de la victoires alors qu'avec