Menu
Libération

Une fois par mois dans «Libération», le compte à rebours de la Coupe du monde. Sponsors en lutte pour des droits Le plus grand événement sportif de la planète est une formidable tribune pour les annonceurs. Mais les places sont chères, et les controverses juridiques acharnées. La télécarte privée de logo

Article réservé aux abonnés
publié le 4 novembre 1996 à 2h06

Hewlett-Packard mettra le logo du Mondial 98 sur ses ordinateurs,

Danone sur ses yaourts, mais France Télécom ne pourra pas l'utiliser officiellement pour vendre ses millions de télécartes. Les huit sponsors sélectionnés par le comité français d'organisation (CFO) de la Coupe du monde ont pourtant payé chacun 75 millions de francs pour acheter ces droits. Mais ils doivent composer avec les autres sponsors traditionnels de la Fifa. Or l'un d'entre eux, le groupement bancaire Mastercard, détient tous les droits d'utilisation du logo de la Coupe du monde sur les cartes de paiement. Or la télécarte est une carte de paiement...Dès 1988, l'opérateur français du téléphone était le sponsor du dossier de candidature française. Mais la même année, Mastercard signait son contrat avec la Fifa. Quand la France a été choisie, France Télécom n'a pas renoncé pour autant.

«Les choses étaient claires sur l'impossibilité d'utiliser le logo pour les télécartes depuis le début de la négociation entre le CFO et France Télécom, en novembre 1994. Les pourparlers ont duré six mois avant la signature du contrat de sponsoring, un document très précis de 200 pages», raconte Philippe Villemus, le directeur du marketing auprès de Michel Platini, président du CFO. Déjà, lors de la Coupe du monde 1994 aux Etats-Unis, l'opérateur américain Sprint, sponsor du comité local d'organisation, n'avait pu utiliser le logo sur ses cartes téléphoniques à cause des droits de Mastercard. Cependant, Sprint avait des téléc