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Libération

Ronaldo met le feu à l'EspagneA 20 ans, le Brésilien de Barcelone est devenu un phénomène du foot.

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publié le 13 novembre 1996 à 1h40

Madrid de notre correspondant

L'Espagne du football s'est rendue à un gamin brésilien de 20 ans. Elle en a épuisé en quelques semaines son dictionnaire d'attributs et de superlatifs. «Un phénomène remarquable»? Vite dépassé. «Un magicien prodigieux»? Déjà usé. «Un extraterrestre introuvable»? Toujours insuffisant. Restait alors une seule solution, pratique et facile: «Le meilleur joueur du monde!»Quelques rares sceptiques jugent que c'est prématuré. Mais pas forcément exagéré. Le week-end dernier, Ronaldo était absent du match entre le FC Barcelone, son club, et l'Atletico Madrid, champion en titre. Un match nul, 3-3, spectaculaire et emballant, mais qui aurait peut-être tourné en faveur du Barça si le jeune avant-centre brésilien, blessé, n'était pas resté dans les tribunes. Ronaldo da Lima, arrivé il y a trois mois, a en effet ensorcelé l'Espagne, bien au-delà des seuls aficionados invétérés, déjà nombreux. Avec lui, la Liga (le championnat espagnol) est redevenu un spectacle pour tous, comme il le fut parfois, mais rarement. Avec Ronaldo les stades se remplissent ­ pas seulement le Camp Nou du Barça ­ et les taux d'audience explosent. Donc Ronaldo n'a plus de prix. Transféré du PSV Eindhoven pour 100 millions de francs, un quart du budget total de Barcelone, il faudrait aujourd'hui au moins aligner le double pour l'arracher aux Catalans. Déjà, le Milan AC a lancé un ballon sonde: 160 millions de francs. Et pourtant la Liga n'a que douze journées derrière elle, Ronaldo, mei