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Le sport est leur métier (5). Juriste dans une fédération. Le droit côté court de tennis. Rencontre avec l'une des rares salariées à plein temps du droit du sport.

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publié le 23 novembre 1996 à 1h03

Si son genou n'avait pas cédé une semaine avant les examens de fin

de première année du Creps, Florence Lamoulie serait peut-être devenue prof de gym, comme rêvé. Classée 15/15-1 au gré des tournois de tennis ensoleillés de la Côte basque, c'était la facilité. Finalement, ce sera la fac de droit à Bordeaux puis une maîtrise à Paris. Jusqu'à ce que le hasard ramène le sport au programme: «Dans une soirée, une amie m'a parlé du DESS de droit et d'économie du sport enseigné à Limoges. J'ai été sélectionnée sur dossier, et à la fin de l'année d'études, j'ai eu un stage à la Ligue de tennis du Limousin comme directrice administrative. C'était un travail de gestion et d'organisation, beaucoup de coordination pour suivre le calendrier des tournois, le championnat, l'affiliation des clubs... ça n'était pas la fédération nationale comme j'en aurais eu envie, mais j'ai vite compris que l'on n'y entrait pas comme ça, sans appuis.» A 26 ans, Florence Lamoulie avait tout de même déjà de la chance: les salariés à plein temps des structures du sport français ­ Comité olympique, fédérations, ligues ou clubs ­ constituent une équipe plutôt maigre. Ce sont avant tout les bénévoles qui gèrent les problèmes.

Grâce aux contacts liés à partir de Limoges, Florence a finalement été engagée à la fédération en 1990, pour aider à un grand plan de formation des dirigeants des ligues et des comités départementaux. «Après le boom des années 80, Paris a voulu aider quelque 300 bénévoles locaux en organisan