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Libération

Les boks arrivent sous pressionLes rugbymen sud-africains entament samedi leur tournée en France.

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publié le 23 novembre 1996 à 0h42

Brive envoyé spécial

C'était en 1995. Les Sud-Africains devenaient champions du monde devant leurs rivaux de toujours, les All Blacks, et le monde de l'ovale en liesse célébrait autour du président noir Nelson Mandela et du blond capitaine François Pienaar l'étonnant rapprochement du peuple noir libéré de l'apartheid et des Afrikaners, dont le rugby est la façade historique. Il s'agissait aussi, mais dans une moindre mesure, du retour triomphant de l'équipe la plus effrayante du rugby mondial, après huit ans d'isolement.

Aujourd'hui, les hommes qui se sont fait doucher mardi dernier par une pluie glacée au sortir de leur jet sur l'aérodrome de Brive ne font plus figure d'irrésistibles rugbymen et doivent contrer le vent de critiques qui s'abat sur eux et leur fédération toujours suspectée de faire la part belle aux Blancs pour maintenir son premier rang mondial. Et c'est une équipe rajeunie, scindée en deux et s'abritant derrière un nouveau style de jeu qui est arrivée en France. Les Springboks, ce sont en fait deux formations distinctes, qui s'entraînent séparément, sur le modèle néozélandais. L'une ne jouera que les deux tests-matchs contre la France, et une seconde s'alignera pour les trois autres rencontres jugées moins importantes, c'est celle qui affronte ce samedi les Barbarians français à Brive. «On peut toujours penser que ceux qui ne jouent pas les tests aident d'une certaine manière les titulaires», dit après une longue réflexion le seul joueur noir de la tournée,