«Souvent, le médecin est la cinquième roue du carrosse: un club se
dit: "Tiens, on a besoin de faire passer les certificats d'aptitude pour signer les licences ou "Il nous faut un toubib au bord du terrain pour un match international, mais alors il fait appel à un ami, et 9 fois sur 10, c'est du bénévolat.» Pourtant, il y a bien marqué «médecine, biologie et traumatologie du sport» sur la plaque vissée par Christian Caldaguès à l'entrée du drôle de chalet suisse qui héberge son cabinet dans une cour bourgeoise du XVIIIe arrondissement parisien. Et il est bien président de la commission médicale du Racing Club de France. Mais ce n'est pas ce qui nourrit son homme: «Les gens pensent au praticien aux petits soins pour le champion olympique, mais la médecine du sport est obligée d'être beaucoup plus large. Je m'occupe de sportifs, au Racing par exemple, mais je vois aussi beaucoup de gens qui se tordent la cheville sur le trottoir et qui se disent seulement que je vais les retaper plus vite du fait de ma spécialisation.» Même si ça fait mal, Christian Caldaguès est prêt comme ça à tordre le cou à pas mal d'idées reçues sur son métier.
Premièrement: beaucoup d'étudiants en médecine passent le CES de «médecine et biologie du sport», ou sont diplômés en traumatologie du sport, mais quasiment aucun n'exerce exclusivement dans cette spécialité. A part quelques postes à l'Institut national du sport et de l'éducation physique (Insep à Paris), dans les centres de formation de foot, ou à