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Libération

Le Milan AC touché par la disgrâce. Les Lombards sortis de la Ligue des champions. Fin d'une équipe et d'une époque?

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publié le 6 décembre 1996 à 3h25

Rome de notre correspondant

Le regard fiévreux d'Arrigo Sacchi n'a pas sauvé le Milan AC de l'enfer. L'armada rouge et noire est sortie de la Ligue des champions avant même les quarts de finale. Une première dans l'ère berlusconienne du club lombard. Mercredi soir, les Norvégiens de Rosenborg ressemblaient peu à l'équipe brouillonne, que les Milanais avaient aisément battue chez elle (4-1) lors du match aller. Régénérées par un long stage sur la Côte d'Azur, les onze armoires à glaces nordiques étaient toujours les premiers sur le ballon, dominant le match, pratiquement de bout en bout. Et, après le coup de sifflet final, les Norvégiens, vainqueurs 2-1, quitteront le stade de San Siro sous les applaudissements du public italien. Les solistes milliardaires du Milan AC ont eu les jambes molles, la peur au ventre, et ne se sont battus qu'avec la force du désespoir. Ce sursaut de dignité les sauvant sans doute de la honte, mais pas de la colère des tifosi qui après le match ont fait le siège des vestiaires et ont attaqué les cars des rouge et noir à leur sortie du stade.

«On n'était jamais tombé aussi bas», commente un Silvio Berlusconi sidéré. Depuis qu'il a pris en main les destinées du club, c'est en effet la première fois que le Milan AC quitte aussi prématurément la scène de la plus prestigieuse compétition européenne. La perte en termes d'image, et donc, financière est difficilement chiffrable, mais assurément considérable (on parle d'environ 100 millions de francs). Il n'