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Le XV de France à cloche-piedComment bâtir une équipe pour affronter les Boks avec des joueurs surmenés?

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publié le 7 décembre 1996 à 3h20

De l'équipe de France qui vit gagner les Springboks à Bordeaux

samedi dernier, il ne restera que huit joueurs cet après-midi au parc des Princes. Au talonnage, Dal Maso, qui carbure bien, remplace de Rougemont, en baisse de régime, Merle prend la place de Miorin au bénéfice des centimètres dans l'alignement en touche, Castel fait son entrée à l'aile de la troisième ligne quand Labrousse sort, Accocéberry fait encore l'échange avec Carbonneau derrière la mêlée, Lamaison fait l'intérim de l'intérimaire Mazas pour lancer l'attaque, Venditti remplace le remplaçant Berty, tandis qu'à l'autre aile Dourthe, ayant glissé à la place de Bouic au centre, c'est le Normand Leflamand qui s'y colle.

Avec tout ça, il est possible que les Springboks soient battus, car c'est depuis quelques années une vérité statistique que le XV de France remporte un match sur deux face aux équipes en tournée. Les Français ont le sens de la révolte ou du sursaut, c'est selon. Reste qu'une équipe ne se fait pas à coups de soulèvement. Les affects sont difficiles à manipuler. L'idée même de manipulation indique bien que ces matières sont d'un rapport désagréable.

En tous les cas, ce n'est pas celui que Jean-Claude Skrela avait voulu établir avec l'équipe qu'il a prise en charge en septembre de l'année dernière. «Une bonne équipe, disait-il alors en substance, c'est celle qui est capable d'aligner plusieurs performances à la suite plutôt qu'un exploit de temps en temps.» Après plus d'un an et le match de Bordeaux