Un rugbyman d'Afrique du Sud est une idole dans son pays. Et Joost
Van der Westhuizen à 26 ans est certainement le plus envié de tous, le meilleur du monde à son poste de demi de mêlée, depuis que l'Australien Nick Farr-Jones a plié son maillot dans l'armoire à souvenirs. Révélé au grand public lors des premiers matchs de la Coupe du monde 1995, le commentateur de TF1 Patrick Tillet le rebaptisa VW, parce qu'il avait la flemme de prononcer son nom. Initiales qui contribuèrent à accentuer son image de mécanique froide aux yeux d'acier. On admire d'autant le style pendulaire de Van der Westhuizen qu'il est derrière la mêlée qui possède les avants parmi les plus puissants et lourds, qu'aucun ouvreur ne lui fait de l'ombre et que sa taille est hors gabarit à ce poste(1,84 m pour 88 kg). Enfin, ses initiatives rythment le jeu des Springboks, il n'hésite jamais, dès que la moindre faille se présente, à jouer de son physique dans les interstices qu'aménagent ses huit béliers. On a pu constater, samedi, contre la France, la variété de ses choix de jeu, tant en attaque qu'en défense, à la main ou au pied. A 5 minutes de la fin du match, et à 10 m de la ligne adverse, c'est lui qui préfère s'élancer dans un trou large comme une tête d'épingle, oublieux d'un coup de pied de pénalité libérateur pour les Boks. Van der Westhuizen est une charnière à lui tout seul. Un gond.
Pur Afrikaner. Il fait saliver tous les entraîneurs. Les clubs de XIII et de XV anglais les plus huppés ne lui veulent