Tournée de l'Afrique
du Sud, 2e test-match; samedi à Paris, Afrique du Sud bat France 13 à 12 (10-3) Pour l'Afrique du Sud: 1 essai: Dalton (27e), 1 transformation: Honiball (27e), 2 pénalités: Honiball (11e, 48e). Pour la France: 4 pénalités: Dourthe (6e, 52e, 56e, 66e) Si c'était la morale de l'histoire, elle serait bien cruelle. A moins que l'on prenne pour une simple constatation le commentaire de l'entraîneur des Springboks qui s'est réjoui des deux victoires de son équipe en soulignant qu'en deux matchs face au XV de France, son équipe n'avait encaissé aucun essai. A moins encore que André Markgraaff prophétise sans malice une perspective sans joie pour le rugby: des après-midi à défendre pour des joueurs soigneusement mis au point pour l'engagement physique. A la télévision, avec des gros plans pour épier les corps qui se choquent, s'empoignent et les visages qui grimacent, ça peut faire un spectacle. Dans un stade où l'oeil embrasse toute la pelouse, ça ne fait pas un jeu.
Du combat, de l'engagement physique, il y en eut samedi au Parc des Princes. Vainement. Si le rugby est un sport où l'on doit payer de son corps pour jouer, si ce préalable en fait la grandeur, les joueurs du second test-match entre la France et l'Afrique du Sud ont payé pour rien. Dans ces cas-là, le prix est toujours exorbitant. Tout au plus les Français ont-ils payé pour voir que, question physique, ils étaient au niveau des Springboks qui sont arrivés avec une terrible réputation. Constat bien