Le juge du tribunal des référés a rejeté les recours introduits par
l'ancien arbitre Alain Ceccon et Villemoustaussou, petit club des Corbières. Du coup, Bernard Lapasset, l'actuel président de la Fédération française de rugby est d'ores et déjà réélu, avant même que s'ouvre le congrès qui se tient samedi à Paris. La liste d'opposition emmenée par le vice-président sortant Marcel Martin a en effet annoncé son retrait. On criera au gouvernement des juges. On aura tort. Si Bernard Lapasset se maintient au pouvoir, c'est qu'il a couché suffisamment de présidents de comité sur sa liste. Récapitulation sommaire. Les licenciés sont rattachés à un club, les clubs à un comité qui couvre une région géographique, les comités à la fédération. Lors des élections, les clubs disposent d'un nombre de voix, au prorata de leur nombre de licenciés. Les petits clubs, même s'ils portent peu de voix, font nombre, mais ils se déplacent rarement pour voter, manque de moyens ou d'envie. Le jeu du pouvoir consiste à ramasser les procurations, et les présidents de comité sont les mieux placés pour le faire. Pour parfaire le tout, les élections fonctionnent avec des listes bloquées, un système totalement verrouillé qui empêche l'existence d'une quelconque opposition. Au demeurant, si les recours avaient été acceptés, la fédération aurait joué les bateaux ivres en attendant un congrès remis à plus tard.
Pour le rugby, le moment serait mal tombé. Comme l'ont montré les déboires de l'équipe de France face