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Libération

Le hand tend la main à l'AlgérieUne association lyonnaise organise mardi un match contre la France.

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publié le 16 décembre 1996 à 2h57

Lyon de notre correspondant

Aux abords du marché de Vénissieux, samedi matin, un gamin brandit une affiche. En lettres rouges, deux mots accrochent le regard: France-Algérie. Une photo couleur dit le reste: les maillots verts et blancs de l'équipe d'Algérie s'y mêlent à ceux de l'équipe de France. Le gamin n'est pas seul. Autour de lui des «grands» en survêtement mais aussi une mère de famille, membre de l'Association sociale et culturelle algérienne (l'Asca). Ensemble, cette poignée d'habitants de la banlieue lyonnaise est en train de vivre une aventure singulière. Mardi, dans la plus grande salle de sports de Lyon, leur association de quartier saura si elle a gagné son pari: oser organiser une fête franco-algérienne «pour montrer que l'amitié sportive est capable de rassembler ceux qui refusent la violence», explique Mahmoud Hamdiken, président de l'Asca.

L'idée de cette rencontre est née bien avant l'attentat de Port-Royal. L'association cherchait comment organiser une manifestation où tout le monde pourrait avoir sa place: un concert? Une fête? Un grand repas? Samia Hamdiken, 30 ans, ancienne de l'équipe de France de handball, a proposé «carrément une rencontre entre les équipes nationales». Samia suit des études sur le management sportif. Son amie algérienne Nabila, venue en France pour écrire sa thèse, est enthousiasmée par l'idée. Les deux copines se lancent dans les démarches. Accueilli avec chaleur par la Fédération française de handball, le projet prend forme après