Lyon de notre correspondant
Fête franco-algérienne et fête du handball, mardi soir au Palais des sports de Lyon. Ils étaient 6 000, venus de toute l'agglomération et des départements voisins. Une affluence exceptionnelle pour un France-Algérie organisé par une association algérienne de Vénissieux avec l'appui de la Ligue nationale (Libération de lundi). Douze municipalités de banlieue, la ville de Lyon, les clubs avaient reçu le message: plus qu'un match, cette soirée pouvait être une démonstration. Au-delà du «sport défouloir, du sport qui canalise et discipline». Banlieues et gratin. Les organisateurs avaient refusé tout dispositif séparant les supporteurs. Un groupe venu du Terraillon, un «quartier sensible» déboule avec drapeaux français et algériens. Une mère tire deux gamins, tout en serrant un drapeau algérien de deux mètres de haut, aux bords frangés d'or. Deux animateurs d'un quartier de Bourg-en-Bresse (Ain) accompagnent un groupe qui a déjà une heure d'échauffement choral dans la voix. Attentifs aux sacs, les membres du service de sécurité doublés de quelques anciens des mouvements de soutien à l'«Algérie algérienne», filtrent rigoureusement l'entrée. Les supporteurs de Vénissieux ne passent pas inaperçus, appelant les vigiles par leur prénom. Ils lâchent en vrac être là «pour soutenir "leurs joueurs», «pour soutenir l'Algérie», «pour voir l'équipe de France». Ils rentrent «comme des princes», avec des billets gratuits ou pas. André Soulier, député européen, gran