Menu
Libération

Foot: c'est Sammer qui va se réjouirLe libéro allemand est sacré Ballon d'Or.

Article réservé aux abonnés
publié le 24 décembre 1996 à 2h35

Le jury des journalistes européens spécialisés ès football a décerné

hier son Ballon d'or 96 à l'Allemand Matthias Sammer. L'homme à la tête de rouille, libero polymusclé de l'équipe championne d'Europe, a été préféré à la savonnette Brésilienne Ronaldo (2e). Eric Cantona, premier Français, est septième. Dans les couloirs de France-Football, l'hebdomadaire qui a créé en 1956 ce prix honorifique tant prisé des professionnels en culotte courte, on insistait hier sur le mérite strictement sportif qui valait à Sammer d'avoir été élu. Rompant ainsi avec une série où les attaquants élégants avaient la part belle, et le coup de pied racé. On pense à Gullit, Van Basten, Mathaeus, Papin, Baggio, Stoïchkov et enfin Weah qui ont précédé le maître à jouer du Borussia Dortmund.

Ce n'est pas que l'ex-Allemand de l'Est manque de panache, qu'il ne marque pas de but, mais c'est surtout l'abnégation et l'efficacité qui sont ici récompensées. Il n'a pas échappé à ceux qui ont observé l'Allemagne dans l'Euro 96, que ce diable de rouquin est également un sacré bouffeur d'air, un tacleur impétueux, un remonteur de ballon et de bretelles sans lequel les matamores de Berti Vogts auraient pu disparaître du tableau final, en une semaine contre l'Italie, en deux contre la Croatie. C'est dans ce dernier match, en quart de finale, que Sammer a montré tout son caractère en marquant le but d'une victoire chevillée façon terrassier.

L'ancien joueur de Dresde ne sort pourtant pas du chapeau de nos confrères te