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Libération

Les espoirs de 1997 (4). Ils ont percé cette année et espèrent «exploser» Frédéric Weis, grand d'avenir 19 ans, 2,17 m... jamais le basket n'avait vu de géant aussi agile.

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publié le 27 décembre 1996 à 2h25

Limoges envoyé spécial

Il était déjà grand quand il était tout petit. «J'ai toujours été plus grand que les autres, et tout le monde pensait autour de moi que j'allais être en retard, redoubler mes classes, louper mes études. A ma communion, le curé m'a demandé de descendre du prie-dieu, il croyait que j'étais monté dessus. J'étais simplement debout.» Frédéric Weis donne l'impression de n'avoir jamais réagi à ces remarques désobligeantes inhérentes à son physique encombrant dans la vie normale. Il les a enfouies dans ses 2 mètres et 17 centimètres, ses 112 kilos. A 19 ans, le pivot le plus envié du basket français, voire européen, aurait eu un destin tout tracé qu'on n'aurait rien d'autre à penser qu'il avait du mal à placer ses genoux fragiles sous la table d'école, qu'il faisait rire ses petits camarades mesquins, mais que son jour viendrait, il serait basketteur professionnel. «Mon père était basketteur, ma soeur aînée Laurence était internationale et j'ai débuté vers 8-9 ans. Une fois par semaine, je faisais de l'initiation au basket, mais, jusqu'à 15 ans, je m'en foutais complètement.» Sa grande soeur, devenue ingénieur en génie civil, lui arrache un ton admiratif et il se souvient qu'elle se plaignait alors de la difficulté de réviser ses leçons dans un dortoir qui bruissait jusqu'à plus d'heure. Frédéric Weis voulait étudier et voudrait toujours. Titulaire d'un baccalauréat d'économie, il a signé l'an dernier au Limoges CSP, et ses envies de meubler sa tête d'autre