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Libération

Swinging London pour Garde. Le footballeur revit au club londonien d'Arsenal.

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publié le 2 janvier 1997 à 16h37

Rémi Garde a franchi la nouvelle année à Londres, où l'ex-milieu de

terrain lyonnais relance sa carrière à 30 ans, au sein des «Gunners» d'Arsenal. Il y eut un moment où il n'était nulle part: entre la promesse d'un entraîneur français qui ne tint pas parole, la tentation d'arrêter le foot et un vague à l'âme insistant. Comme en panne sur une autoroute où personne de s'arrête, Rémi Garde choisit d'enjamber la balustrade pour réfléchir. «Le 8 juillet 96, j'étais le bec dans l'eau. J'ai refusé deux-trois propositions de clubs de première division. Pendant trois semaines j'étais inquiet, et ça me minait parce que c'était à cause de quelqu'un qui m'avait blousé.» Blessures à répétition. L'ancien joueur de l'équipe de France retrace sa carrière qu'un médecin, alors qu'il n'avait que 19 ans, qualifiait de «compromise» après une opération des deux ligaments croisés antérieurs. D'une voix atone, affichant un demi-sourire presque distant, il reprend patiemment la liste des ennuis physiques qui ont toujours sapé son talent. Jusqu'à l'an dernier où, avec Strasbourg, il n'a disputé que 20 matchs à cause de «problèmes musculaires». Une situation désagréable dans un club où il se sentait mal dans sa peau. Il y avait beaucoup de problèmes relationnels dans l'équipe et comme il est «quelqu'un qui intériorise», il n'est pas parvenu à déchirer «cette belle étiquette» de joueur souvent blessé, «ce qui est à moitié faux».

La pluie grésille à la fenêtre. Dans son salon londonien dépouillé où de