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Libération
Interview

Professionnel, polyvalent, le trois-quarts de Brive, dit incarner l'avenir de son sport. «Le rugby: des athlètes et de la tactique»

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publié le 4 janvier 1997 à 16h00

Brive envoyé spécial

Révélation de la saison à Brive, Christophe Lamaison, meilleur buteur de la coupe d'Europe, sélectionné deux fois en équipe de France contre les Springboks, au centre, puis à l'ouverture en l'absence de son coéquipier Alain Penaud blessé, est à 25 ans, capable de jouer à tous les postes dans la ligne des trois-quarts. Interview d'un rugbyman nouvelle génération, professionnel, réaliste et sans esprit de clocher.

Pourquoi avoir signé à Brive?

L'Aviron Bayonnais descendait en groupe A2 et j'ai été séduit par le discours de l'entraîneur Laurent Seigne venu me voir avec Alain Penaud. Ils avaient fait un fabuleux parcours l'an dernier (finaliste du championnat de France, ndlr) et étaient qualifiés pour l'Europe. Mais je ne connaissais ni la Corrèze, ni le club. Le rugby aujourd'hui tient sur un fil, où rien n'est défini, rien n'est arrêté. Si encore quelques clubs n'arrivent pas à le reconnaître, nous, on est professionnels. On a des contrats de travail, on s'entraîne deux fois par jour, tous les jours. Et un joueur qui veut s'épanouir n'a pas d'autre solution que de bouger. Ça ne voulait pas dire forcément aller à l'étranger, mais l'élite en France, ce sera bientôt dix clubs, et fallait pas rater le train, et surtout être dans le bon wagon.

Comment s'est passée votre intégration?

Je pensais que ça allait être plus dur. Il s'est avéré que je n'étais pas le seul dans mon cas (Brive a recruté 7 joueurs à l'intersaison), et qu'à part Bouyssié et Paillat qui sont par