Chamonix envoyé spécial
Ils sont venus. Malgré l'engourdissement du trafic ferroviaire au sud de Lyon, 25 des meilleurs riders de la planète débarquaient vendredi soir à l'Ecole nationale du ski et de l'alpinisme (Ensa) de Chamonix. A l'invitation d'un des leurs, le Français David Vincent, 25 ans, et de son bienveillant sponsor, ces chanoines à bonnet de laine sont venus participer à la première concentration internationale de snowboard, qui visait à les sortir de leurs habituels half-pipe d'à peine 1 kilomètre, où les compétitions se succèdent identiques, et parfois rasantes. «Nous avions la volonté de créer un contact différent, précise David Vincent. Ils (les cadres de Rusty, marque californienne de surf et de fringues, ndlr) m'ont demandé de les aider à sortir de l'ambiance pas terrible des compétitions, on a donc essayé de faire un rassemblement.» Pour se débarrasser de tout stress, David Vincent a même obtenu pour ce premier Big Mountain Contest d'exclure tout appât du gain. Pour cela, il a été posé en préambule que les 15 000 F de prix réservés au vainqueur (désigné par ses pairs) seraient partagés par l'ensemble du troupeau. Originalité de l'épreuve, des marches entrecouperaient les descentes hors pistes. En raquettes samedi, puis crampons d'acier sous les semelles souples, pour grimper le dimanche à 3 050 m d'altitude au col du Passon et déguster un dessert savoureux: trois à quatre minutes de poudreuse immaculée jusqu'à l'arrivée située nulle part entre sapins et v