Canal + s'est payé hier le «Servette», club genevois centenaire,
perclus de dettes et menacé de disparition. Dans une ambiance de fête, une assemblée générale extraordinaire du club a voté la modification des statuts, permettant l'entrée de Canal + comme actionnaire majoritaire et le sauvetage in extremis d'une équipe financièrement et sportivement en perdition.
Soignant la communication, Michel Denisot, directeur délégué de Canal +, a présenté l'arrivée de son groupe «non pas comme une OPA sur le Servette, mais comme une réponse positive à la demande de ce club qui nous a approchés». Il a fait le parallèle avec le PSG qui était moribond il y a cinq ans avant que Canal le relance. En tout et pour tout, la chaîne cryptée a déboursé 34 millions de francs français, pour devenir l'actionnaire principal (52%) au sein de la nouvelle «société d'exploitation» qui comprend l'Association du Servette (24%) ainsi que l'ex-président du club, Paul-Annick Weiller (24%). Ce dernier a renoncé à ses créances sur le club, réduisant les dettes à quelques 4 millions de francs français.
Pour les Genevois, l'arrivée surprise de Canal + est un cadeau du ciel. Puisque les négociations, menées tambour battant, ont commencé le 2 décembre. La chaîne française semble en effet décidé à mettre les moyens pour réussir. Le président du nouveau conseil d'administration est Christian Hervé, directeur financier de la chaîne cryptée et administrateur du PSG depuis 1991. Il y a aussi Pierre Lescure, directeur gén