Qu'est-ce que la Supercoupe? Qu'est-ce que cette excroissance au
beau milieu du faux plat de notre passionnant championnat? Pour le PSG, l'occasion de s'asseoir sur une nouvelle cuvette d'argent, pour la Juve un trophée de plus, rien de plus. Pour Luis Fernandez, celle de signaler qu'il n'a pas reçu le moindre carton d'invitation. Pour Noël Le Graët, l'opportunité de faire la police, de s'insurger contre l'annonce d'un départ éventuel du jeune attaquant du PSG, Anelka (17 ans, apprenti stagiaire) pour Arsenal, lequel Anelka n'a pas été couché sur la feuille de match. Pan sur le bec! Pas comme Thierry Henry, lui, qui a la reconnaissance du ventre pour avoir signé hier pour quatre ans de plus à Monaco.
Début de match sur la pelouse à moitié gelée du Parc. On n'attend pas beaucoup, soit quatre minutes à peine après un premier coup franc sur la gauche pour la Juve. Repoussé par N'Gotty, repris en toupie par Porrini (défenseur de son état et doublure de l'Urugayen Montero). Pas de pétard, le PSG s'agite, mais la Juve est quasi en «stand by». Elle fait le jeu. Zidane enclenche ses rutilants essuie-glaces que sont Di Livio et Del Piero sur le pare-brise de Lama, embué par une défense qui colle aux carreaux. Seul Loko semble avoir les nerfs à fleur du mollet pour échouer après un quart d'heure à gauche de la nasse de Peruzzi qui s'étend à la madame Récamier. 23e minute: voici un corner que l'on pressent trop anodin pour être honnête. Padovano s'élève, sa tête envoie le ballon rebondi