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Libération

Cinq nations, un jeu à transformer. Le tournoi commence demain avec Irlande-France.

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publié le 17 janvier 1997 à 15h49

Avant que tout cela ne change, le Tournoi des cinq nations reprend

samedi, vieux rite franco-britannique dont les amoureux ne se lassent pas. Qui n'a jamais connu les pique-niques anglais sur le parking de Twickenham, la procession irlandaise qui converge vers Lansdowne Road, les rendez-vous gascons du parc des Princes, les détestations anglo-écossaises de la Calcutta Cup n'a jamais connu le plaisir. Pour le reste, c'est une série de drames ou de triomphes en 80 minutes, qui bousculent le plus souvent les pronostics; cette année encore, seule réelle valeur stable, les Anglais partent favoris. Une fois de plus les Français les talonnent, valeur toujours prometteuse au fixing, souvent décevante à la clôture. Quoi qu'il en soit, sur le papier les deux nations restent les meilleures des cinq avec un avantage outre-Manche puisque c'est là-bas cette année qu'aura lieu, le 1er mars, le duel des favoris . A moins que l'effet Villepreux, que l'on nommera pédagogie, porte des fruits précoces, puisque le style anglais est l'exacte antithèse du jeu de mouvement systématisé par le nouveau coentraîneur du XV de France. Derrière eux, l'Ecosse surprend toujours et le pays de Galles ne veut pas mourir. L'Irlande enfin, équipe de coeur, coeur brisé qui se ramasse régulièrement à la cuillère de bois. Cette année, ils seront samedi les premiers adversaires des Français, un début idéal puisque le XV de France n'a jamais perdu depuis que les plus jeunes joueurs d'aujourd'hui étaient en culottes