Comment se doper?
Il existe au moins deux manières d'utiliser l'hormone de croissance (hGH) à des fins dopantes. - En injectant une hormone de croissance de synthèse. L'hormone naturelle, prélevée sur les cadavres humains, n'est a priori plus utilisée (voir les risques). L'hormone de synthèse l'a détrônée depuis 1980 en France. Ce procédé produit à la fois un effet direct et indirect. Direct, il favorise la croissance du muscle et la destruction de graisse. Indirect, il stimule dans le foie la production de l'IGF1. L'IGF1 est le principal facteur de croissance. Ainsi «boosté», il entraîne également le développement du muscle et des os. Plus fort: l'IGF1 peut être injectée. Ses effets s'en trouvent renforcés. Cette technique s'utilise depuis deux ans à des fins thérapeutiques. Des athlètes ou des entraîneurs pourraient déjà y avoir eu recours.
- En stimulant sa production naturelle. On contourne l'action principale de l'hGH par une action périphérique. On «remonte» la «chaîne biologique» pour s'attaquer aux stimulateurs de l'hGH. Une vraie aventure dans l'inconnu. Cette technique est une étape de plus vers le brouillage de piste et, de ce fait, rend la nature du dépistage encore plus difficile à déceler. Comment s'y prendre? Soit par l'intermédiaire de médicaments qui ne figurent pas sur la liste des produits interdits. Soit, plus fin ou plus précis, par l'injection de doses de somatostimuline qui crée une hausse spontanée de l'hormone naturelle dans l'a