Avec l'«Epo» (érythropoïétine), l'hormone de croissance (hGH) s'avère comme le produit dopant de la décennie. Ces hormones sont sécrétées naturellement par l'organisme, donc difficilement détectables. Mais plus que l'Epo, l'hormone de croissance agrandit le champ du dopage. La quasi-totalité des organes en dépendent pour leur croissance. Et ses développements secondaires sont redoutables. On peut ainsi stimuler les substances qui stimulent l'hGH.
L'hGH dope la performance, même si aucune étude ne l'atteste. Les effets «bénéfiques» sont pourtant évidents. Les muscles augmentent, les graisses fondent, les tissus se réparent. Elle pourrait servir sports de puissance comme sports d'endurance.
Les signes extérieurs de l'hGH reposent sur des rumeurs. Aucune preuve. Elle entraînerait une déformation de la mâchoire et le déchaussement des dents (d'où les appareils dentaires). Elle fortifie certaines parties du corps (d'où les métamorphoses). La rumeur va même jusqu'à lui prêter certaines vertus rajeunissantes.
La détection de l'hGH a commencé en 1995. Le CIO a lancé un programme spécifique. Nom de code: «GH 2000». Près de 10 millions de francs ont été débloqués, en collaboration avec l'Union européenne. Cinq laboratoires travaillent sur les modalités d'un dépistage. Pour identifier ces hormones, on a d'abord voulu disposer d'un produit marqueur sur les hormones de synthèse. Aujourd'hui, les recherches s'axent principalement sur le sang. Idée: remonter la chaîne métabolique pour véri