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Libération
Interview

Les 7 atouts de Califano, pilier moderne.On lui demandait de la force.Il doit être puissant ,mobile et rapide...

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publié le 18 janvier 1997 à 15h01

Minime à Toulon, Christian Califano épatait déja les grands. «Tout

le monde était sûr qu'il serait en équipe de France», se souvient Daniel Herrerro. Aujourd'hui à Toulouse, le titulaire du XV de France est incontestablement un modèle du pilier moderne. De tous les postes du rugby actuel, celui qui consiste à encadrer le talonneur pour assurer la ligne de contact avec l'adversaire en mêlée mérite le plus cet adjectif tant son jeu a changé. Entretien.

Le pilier n'est donc plus un pilier?

N'exagérons rien. Les bases restent les mêmes: la tenue en mêlée, la protection en touche, qui est maintenant davantage du soutien depuis que la règle autorise à aider le sauteur à monter. Ce qui est vrai, c'est que les piliers étaient des bourrins. Je ne dis pas qu'ils étaient idiots, mais on ne leur demandait pas d'être intelligents dans le jeu. Pilier, c'était de la force physique et de la technique en mêlée. Le pilier d'aujourd'hui fait d'autres choses en plus.

Tous les piliers sont-ils modernes?

Oui. Mais il y a des styles suivant les clubs. A Toulon, on privilégiait le combat, les travaux de force, c'était un devoir qui faisait l'identité du club, c'est là que le public te jugeait. A Toulouse, le pilier est plus libre. Il y a toujours du combat et de la force, mais on ne te juge pas seulement sur ça. Il faut savoir jouer. Tous les piliers savent jouer, et s'ils ne le font pas, c'est qu'on ne le leur demande pas. Mais l'évolution du jeu indique que tous les piliers vont devoir jouer.

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