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Libération
Enquête

Planète sous influence.

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Procès, enquêtes, soupçons ... petit tour du monde du dopage en quatre pays.
publié le 20 janvier 1997 à 15h40
(mis à jour le 20 janvier 1997 à 15h40)

Le dopage, c'est les autres. La France, fière de sa législation de pointe en la matière, évoque souvent cette certitude. La Grande-Bretagne, moins engrangeuse de médailles aux JO d'Atlanta qu'à l'habitude, y verrait un signe évident de sa «propreté». L'Australie, terre des prochains JO, «communique» sur «l'exemplarité» de ses athlètes. Jusqu'à la Chine, qui bombe le torse sur son 0,5% de positif en 1996, «moins que la moyenne mondiale, qui est de 2%». Mais la chronique du dopage est quotidienne. Tour d'horizon.

Ex-RDA: les sanctions se font attendre Le grand lavage judiciaire du dopage d'Etat des sportifs de l'ex-RDA ne fait que commencer, plus de sept ans après l'effondrement du régime communiste. Une section entière, forte de 20 policiers, a été créée à Berlin en 1993 pour poursuivre les anciens responsables du dopage est-allemand. Pratiqué à l'insu ou non des athlètes de haut niveau, il était devenu quasi systématique depuis les années 70. Plus de 100 «victimes» ont été recensées. Plus de 50 anciens responsables du sport est-allemand font l'objet d'enquêtes.

Deux d'entre eux, l'ancien président de la fédération du sport Manfred Ewald et l'ancien directeur de la section sport au comité central de l'ex-Parti communiste, Rudolf Hellmann, devraient être mis en accusation par le parquet de Berlin pour «instigation ou complicité de blessures corporelles». Sur un cas, le parquet enquête même pour homicide involontaire: souffrant d'inflammation du muscle cardiaque,