Melbourne, correspondance
Mary Pierce aime Melbourne. Elle aime ses habitants, qui adorent le tennis, en général, et elle en particulier. Elle aime la surface dure des courts de Melbourne Park. Elle aime même son climat maniaco-dépressif, un jour le Sahara, le lendemain les Côtes-d'Armor. Elle trouve ça «très sympa». Elle aime surtout y retrouver la plus exquise des sensations: gagner. Hier, elle était «très heureuse» d'avoir remporté sa demi-finale, contre la Sud-Africaine Amanda Coetzer, en deux sets (7-5, 6-1) et un peu plus de deux heures. Et, dans la nuit de samedi à dimanche, elle entend bien continuer à s'«amuser» en remportant sa deuxième finale australienne en trois ans face à la Suisse Martina Hingis qui a expédié en demi-finale l'Américaine Mary-Jo Fernandez (6-1, 6-3).
Radieuse, souriante, bronzée, Mary Pierce semble avoir fermé la parenthèse de cette «annus horribilis», qui avait débuté il y a un an sur ces même courts de Melbourne. La reine Mary, comme l'Australie prérépublicaine aime l'appeler, avait perdu sa couronne, au second tour, face à la Russe Likhovtsea. De blessure à l'épaule en prestations ratées, et sifflées comme à Roland-Garros, elle dégringolait de la troisième à la vingt-deuxième place du classement WTA. Et c'est très discrètement qu'elle avait entamé sa campagne australienne 1997, avec des prestations en demi-teintes à la Hopmann Cup à Perth et au tournoi de Sydney.
Et puis, elle est revenue à Melbourne. Elle n'y est même pas tête de série, et doi