La dernière bonne affaire effectuée par le PSG remonte au mois de
novembre 1996. En s'approchant de Cyril Pouget, les dirigeants du club parisien en quête d'un joker pour la seconde partie du championnat découvrent le Servette de Genève sur les genoux. Le président mécène du deuxième pilier -avec le Grasshoppers de Zurich- du football helvétique, est malade, le comité des partenaires financiers finit de ramasser ses effets personnels, le club se prépare aux barrages pour éviter la deuxième division, les salaires des joueurs sont en papier, l'entraîneur Vujadin Boskov est dans le collimateur des techniciens du club et les travaux du futur stade des Charmilles sont en points de suspension. Aussi, le transfert de Pouget lambine, son prix augmente et finalement il sera simplement prêté. Paul-Annick Weiller, le président, décroche alors son téléphone et offre sur un plateau le palmarès de son club au producteur-distributeur de football Canal +. Pour 34 millions de francs, l'affaire se conclut le 14 janvier: Canal devient «opérateur majoritaire» avec 52% des parts d'une S.A. aux contours flous, puisque cette forme juridique n'existe pas en Suisse. Michel Denisot ajoute une carte de visite à son proéminent portefeuille et parle de «synergie sportive» entre le PSG et le SFC.
Les joueurs du PSG, eux, le 15 janvier, ne donnent pas dans la synergie. Restés à Paris, ils encaissent six buts face à la Juve en Supercoupe, et on se demande si l'intérêt qu'on leur porte à ce moment précis