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Libération

Championnats du monde de ski à Sestrières. Alphand attendu aux tournants Aujourd'hui, c'est super-G. Le Français favori malgré lui.

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publié le 3 février 1997 à 22h11

Il siffle en découvrant la bruyante peuplade qui le guette dans

l'amphithéâtre, bée un brin devant l'armée de micros tendus et de bloc-notes internationaux qui se sont déplacés pour sa conférence de presse de veille de course. «Ben, dis donc, y'a du monde.» Luc Alphand se souvient-il des conférences de presse que l'équipe de France tenait, il y a tout juste un an, dans une petite cave espagnole de Pradollano? Etroitesse des lieux, minceur de l'assistance. Rien à voir avec l'effervescence médiatique qui le précède en Italie, puis lui colle à la roue. Car, à quelques heures de l'ouverture, le Français se pose ici, dans ces championnats du monde de la démesure et de l'italiennité (450 millions de francs de budget pour la station créée de toutes pièces dans les années 30 par Giovanni Agnelli, patron de la Fiat et pourvoyeur de loisirs chic pour les grandes fortunes turinoises) comme l'homme attendu, au tournant du super-G, disputé aujourd'hui à 13 heures avec le dossard 4, comme au pied de la descente qui couronnera le plus rapide samedi.

Pression. Ses succès dans les deux disciplines cette saison ne lui sont pourtant pas montés à la tête. Le skieur de Serre-Chevalier a depuis longtemps mis du beurre dans son excitation d'avant-départ, dans cette pression qui dit-il, «l'avait un peu perturbé la saison passée. Ici, je me dis que c'est simplement l'enjeu qui change, la course en elle-même n'est pas différente d'une autre. Parce que dans ma tête je pense aussi à la Coupe du monde qu