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Libération

Championnats du monde de ski à Sestrières. Les Norvégiens troublent la politique de l'Autriche. Ils gagnent le super-G, pourtant tracé pour les gars du Tyrol.

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publié le 4 février 1997 à 22h08

Super-G messieurs

1er: Atle Skaardal (Nor.) 1'2968 2e: Lasse Kjus (Nor.) 1'2989 3e: Günther Mader (Aut.) 1'3001 La veille au soir, on supputait dans les tavernes sur les chances des concurrents non autrichiens dans le super-G. Un tracé dessiné par un de leurs entraîneurs, Kurt Engstler, un parcours très tournant malgré un nombre de portes minimal (il y en avait 45 quand la fourchette est comprise entre 45 et 50) et les adversaires qui commençaient à se lamenter. Sur les 2 325 mètres de piste, admirablement préparés, le piège a en effet failli fonctionner: le tir autrichien est groupé, mais Mader, Knauss et Strobl font pourtant les renfrognés aux places d'honneur. Car, devant eux, deux Norvégiens se sont rappelés à leur bon souvenir. Atle Skaardal, déjà doré sur planches l'an passé en Sierra Nevada, conserve son titre mondial, devant un Lasse Kjus, renaissant après un grave accident la saison passée.

«Le traceur a évidemment dessiné un parcours en fonction des qualités de ski des Autrichiens, dira d'abord Günther Mader qui, à la force des cuisses, s'est hissé sur la marche la plus basse du podium, mais le plus important n'est pas là. Le plus important, c'est que ce super-G était une épreuve optimale, incroyable, comme devraient l'être tous les super-G.» Tracé régulier en haut, sous le soleil, puis virevoltant entre neige dure et partie forestière: rien à voir avec celui de Laax disputé la semaine dernière et remporté par Alphand. «Le super-G doit conserver cette structure et n