Vitrolles envoyé spécial
Pietro Algeri est directeur sportif de l'équipe Mapei. Formation italienne, dotée de 25 coureurs (le maximum autorisé). Il livre son sentiment sur l'évolution du cyclisme, vu de l'Italie.
C'est difficile de monter une équipe?
Difficile d'avoir le coureur que l'on veut. Sarroni, on s'y est pris après le Tour de France. En novembre c'était bouclé. C'était plus facile pour nous, la Mapei a fusionné avec la Panaria. Avec 32 coureurs, on avait le choix. J'aimerais en avoir plus encore de jeunes pour créer un vivier.
Comment convaincre un coureur?
L'argent. Moins l'équipe dépense, plus elle dure, donc, on a tablé sur le nombre. Bien sûr, les coureurs demandent quel sera leur rôle dans l'équipe, mais ce qui prime, c'est le salaire.
Cela crée-t-il des problèmes d'égo?
Il est préférable d'avoir plusieurs leaders. Ils s'entraident chacun à leur tour. Qu'est-ce qui a fait la force des équipes italiennes?
La planification. On divise les programmes par tranches de trois semaines, où les coureurs se testent eux-mêmes, avec un appareillage complexe. On forme les coureurs à utiliser les ordinateurs, à mesurer leurs perfs, voir ce qui ne va pas. La Mapei a investi 4,5 millions de francs sur 23 de budget dans la recherche, nous possédons un centre spécialisé dans ce domaine. C'est un travail de communication avec les préparateurs. Il faut que les coureurs acquièrent les moyens de régler leurs efforts seuls. La force de l'Italie est que sur 15 équipes, les plus petites copien