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Libération

Championnats du monde de ski à SestrièresVon Grünigen, géant du jardin de Tomba. La première manche du géant était un coupe-gorge où beaucoup, dont l'Italien, se sont fait détrousser de leurs espoirs. Pas le Suisse, qui n'a eu qu'à assurer l'or sur le second tracé.

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publié le 13 février 1997 à 21h35

Slalom géant hommes

1er: Michael von Grünigen (Sui): 2'4823 2e: Lasse Kjus (Nor): 2'4935 3e: Andreas Schiferrer (Aut): 2'4968 La démonstration se passe de mots; cela tombe à propos, car Michael von Grünigen n'a rien d'un grand bavard. L'expression orale n'est guère son fort, et si le Suisse s'autorise quelques effets de manches, c'est au pied des pistes pour mieux déclamer sa suprématie autour des portes. Ainsi, au terme d'un géant meurtrier lors du premier tracé, puis plus traditionnel dans le second, le Bernois à fines moustaches a fait taire les revendications de ses rivaux.

Une très belle piste, tout le monde vous le dira. Mais un premier parcours de dingue. «Il fallait être soûl à la grappa pour dessiner une manche pareille», renaudera même Tomba une fois sorti de la route après une succession de fautes. «Dire à la veille de la course, après avoir reconnu le parcours, que le tracé était mauvais n'est pas dans mon rôle», précisera Didier Bonvin, le patron de l'équipe masculine, après que les trois Français engagés eurent également abandonné: «Parce que mon rôle est de positiver, mais on savait tous ce qu'il en était.» Un coupe-gorge...

Une piste arrosée toute la nuit pour que la glace se forme. Une neige durcie, mais pas assez profondément. Le passage des premiers qui détériore la fine couche, les escaliers qui se creusent alors au détour de chaque porte. Un tracé tournant, technique, avec des ruptures de rythme et de pentes qui défigurent les ambitions. Une reconnaissance