Si les responsables du XV de France souhaitaient passer le plus grand nombre possible de joueurs en revue, ils sont de nouveau servis à la veille de France-Galles, comme ils l'avaient été avant les tests contre l'Afrique du Sud à l'automne. Mais une fois de plus, ce sont les circonstances qui ont décidé pour eux. Une fois de plus, la liste des forfaits a pris une dimension inédite qui semble inhérente au rugby d'aujourd'hui.
On pourrait mettre à part les cas de Philippe Benetton et de Thomas Castaignède, victimes de fins esprits du championnat qui ont pris leurs mâchoires pour cible. Après tout, la bêtise en rugby a une longue tradition derrière elle. Mais on peut aussi s'interroger comme Max Godemet, un des entraîneurs du XV de France: «Les agressions ne sont-elles pas dues à l'importance des enjeux?» Car les enjeux du rugby devenu professionnel sont indéniablement la cause de tous les forfaits.
En novembre, six joueurs étaient arrivés blessés au stage préparatoire des tests contre l'Afrique du Sud. «On pouvait se dire que c'était la conséquence d'une surcharge d'entraînement, que les clubs avaient levé la barre d'une saison à l'autre et que les corps avaient besoin de temps pour s'habituer, dit Max Godemet. Mais deux mois après on retrouve les mêmes joueurs blessés.» Calendrier démentiel. Ntamack et Penaud avaient repris depuis suffisamment longtemps pour participer au championnat, à la Coupe d'Europe et au premier match du Tournoi contre l'Irlande, avant de rechuter. Penaud