Slalom hommes
1. Tom Stiansen (Nor): 1'5170/100 2. Sébastien Amiez (Fra): 1'5175/100 3. Alberto Tomba (Ita): 1'5234/100 La rage au ventre, la hargne au tripes, le coeur au bord des spatules. Samedi soir, dans les rafales d'un vent flingueur, Sébastien Amiez voulait mettre le monde à ses pieds. Redoutable d'efficacité dans la première manche, mais grossier finisseur dans la seconde, le slalomeur de Pralognan n'a pu, pour cinq misérables centièmes, offrir à la France son premier titre de champion du monde depuis quinze ans. Devant lui, un Norvégien discret, derrière lui, un revenant italien. De quoi cependant redonner un peu de couleurs métalliques au bilan français de ces championnats du monde, dont le seul bronze de Leïla Piccard en géant laissait jusqu'alors une impression un peu terne.
Il se moque bien de ces hordes d'Italiens venus applaudir une idole finissante, il n'a pas vu, parti juste avant lui dès 18 heures, la première manche laborieuse d'un Alberto Tomba qui n'invoquera que la grippe pour piètre alibi. Sébastien Amiez s'élance en second. Style caractéristique. Les skis écartés, les lèvres en cratère, les jambes en piston, l'explosivité à fleur de cuisse. Le costaud ne se met pas en travers dans les «bananes» qui ralentissent les princes du zigzag avant les parties de plat, a le souffle plus que suffisant pour terminer en force un parcours parmi les plus longs de toutes les courses de la saison. «Aux Houches, où nous nous sommes entraînés avant d'arriver, nous avion