Comment analysez-vous ce match?
Je suis content qu'on ait gagné, non parce que seule la victoire est jolie, mais parce que le jeu que l'on propose aux joueurs les perturbe suffisamment sans qu'une défaite complique les choses. Au moins, la victoire leur permet de vérifier qu'on peut gagner comme ça. Je suis content aussi parce qu'il y a le jeu que l'on souhaite. Il n'y était que de temps en temps,c'était parcimonieux, il y a du déchet, j'accepte toutes les critiques de ce point de vue, mais au moins ce jeu, les joueurs l'ont fait exister. Ce qui est capital pour l'évolution. Grâce à ça, on va pouvoir travailler dans la sérénité, avec des joueurs mentalement mieux disposés.
Parlons du déchet. Comment l'éliminer?
L'erreur serait de penser que c'est un problème technique. L'autre erreur serait de dire: pour qu'il y ait moins de déchet, il faut trier les ballons, ralentir le jeu. Eh bien non, au contraire, il faut l'accélérer. Si on en est capable, on avancera. Les problèmes techniques et tactiques, on les résoudra. Mais pas en les isolant du jeu. C'est le jeu qui les provoque et non l'inverse. C'est pour cela que je dis qu'au départ c'est un problème mental.
Le match en l'Irlande semblait plus engagé?
C'est une impression. L'engagement physique, ce n'est pas forcément se rentrer dans la gueule. C'est aussi courir après les ballons, faire un effort pour aller les chercher à l'autre bout du terrain. Samedi, il y avait moins de luttes traditionnelles parce qu'il y avait du mouvement.