Menu
Libération

XV de France: l'esprit était là.Vainqueurs heureux des Gallois, les Bleus ont bafouillé mais osé.

Article réservé aux abonnés
publié le 17 février 1997 à 17h29

Tournoi des cinq nations,

3e journée. A Paris, France bat pays de Galles 27- 22 (20-10) Pour la France. 4 essais: Merle (4e), Leflamand (35e, 65e), Venditti (37e); 2 transformations: Dourthe (4e), Aucagne (65e); 1 pénalité: Aucagne (40e).

Pour le pays de Galles. 3 essais: G. Thomas (16e), Bateman (52e), Howley (68e); 2 transformations: N. Jenkins (16e, 52e); 1 pénalité: N. Jenkins (21e).

Quand il a marqué le premier essai après quatre minutes de jeu, Olivier Merle a poussé un cri comme Abdelatif Benazzi n'en a jamais entendu. Et puis le capitaine français affirme qu'en aplatissant son coéquipier y a mis tant de force et de rage que la forme du ballon est restée imprimée dans la pelouse. Cri primaire d'un géant de 2 m et de 125 kg, bousculant quatre défenseurs sans dévier de sa course? Point du tout. Olivier Merle, comme on l'a vu dans la suite du match, c'est le dernier cri du seconde ligne. Quand il ramasse une balle à la place de son demi de mêlée Carbonneau, il fait peut-être une faute. Une autre encore quand Sadourny lui confie une balle sur le côté fermé et qu'il la redonne avant d'aller au contact. Peut-être. Mais ce qui est certain, c'est qu'Olivier Merle est aujourd'hui un seconde ligne qui a le choix, et si penser c'est choisir, 125 kg qui pensent ça a plutôt de la gueule. Alors, malgré des tas d'erreurs, peut-être, l'équipe de France de rugby à l'image d'Olivier Merle est-elle en train de réinventer la grandeur du sport, cette activité humaine étonnante où, à l'extrêm