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Libération

Les Japonais à ski mieux mieux. Un sport de masse, même à Tokyo. En espérant des cracks aux JO de Nagano.

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publié le 18 février 1997 à 17h23

Sestrières envoyé spécial

L'anecdote. Descente des championnats du monde de Morioka, au Japon, en 1993. Médaille d'or, le Suisse Urs Lehmann, sur des skis Salomon. Une victoire dans cet eldorado du ski devrait multiplier les ventes du fabricant français, pensait-on à Annecy. «Erreur, rectifie Jean-Pierre Baralo, responsable des relations publiques de la firme, si en terme d'images, cela nous a un peu servi, en terme de ventes, il n'y a pas eu grand-chose.» Explication: à ski, le Japonais n'est pas un descendeur, c'est un technicien, un amateur de virages qui se moque, pour cause de montagnes peu élevées et de pistes locales trop courtes, des hommes-fusées. Autre preuve avec les JO de Sapporo, en 1972. A l'époque, on avait sacrifié quelques arbres pour dessiner le tracé de la descente, construit un télésiège. Après l'olympiade, on a démonté le tout, et en on a reboisé. Plus une trace... «Les Japonais savent qu'ils ne sortiront jamais des descendeurs types, un peu de la même façon qu'ils jouent au rugby mais n'aiment pas trop se mesurer aux équipes européenne ou des antipodes, parce qu'ils sont conscients que physiquement jamais ils ne rivaliseront avec les grands de chez nous», analyse Jean-Pierre Baralo. Alors, le skieur nippon dessine des courbes. Comme Tetsuya Okabe, star du début des années 90 aujourd'hui retiré, ou comme Kiminobu Kimura, valeur montante du slalom, qui figure désormais dans les quinze meilleurs mondiaux. Et qui dans un an, chez lui à l'occasion des jeux d