Les conditions du retour au pays de l'équipe de Brive, après sa
victoire européenne, a quelque peu estompé hier l'annonce de la composition du XV de France chargé d'affronter l'Angleterre le 1er mars. Au coeur des rumeurs, Jean-Jacques Madrias, vice-président de Brive, estimait: «Ce n'était pas le déplacement d'un groupe du troisième âge.» Il répondait ainsi aux révélations de Ouest-France dans son édition d'hier. Selon le quotidien breton, l'avion qui ramenait de Cardiff l'équipe championne d'Europe dans la nuit du 25 au 26 janvier aurait subi d'importantes déprédations et l'hôtesse de l'air «a dû supporter des mots et des gestes irrespectueux qui méritent pour le moins des excuses», rapporte un témoin interrogé par Ouest-France.
Depuis plusieurs semaines, on rapportait à voix basse un comportement ignoble des joueurs envers l'hôtesse. Mais, en l'absence de plainte de l'intéressée, comme de la compagnie Brit Air, pour des déprédations, que Ouest-France estime à 300 000 francs, l'affaire n'avait pas transpiré.
Les faits évoqués ont pris une autre ampleur avec la réaction du Syndicat national du personnel naviguant commercial (SNPNC), regroupant hôtesses et stewards. Celui-ci a demandé hier par lettre au ministre des Transports, Bernard Pons, «de diligenter une enquête». Le SNPC indique que «l'équipage aurait été l'objet de pressions qui, si elles étaient avérées, seraient inacceptables d'abord au plan de l'intégrité des personnes, ensuite au plan de la sécurité des vols dont