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Libération

Angleterre-France, finale du championnat d'un demi-monde.Le match-phare du Tournoi désignera le leader de l'hémisphère Nord.

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publié le 1er mars 1997 à 23h59

Bien sûr, les finales se disputent à la fin. Mais cette fois,

l'Angleterre et la France comptent deux victoires chacune, et le vainqueur d'aujourd'hui à Twickenham à toutes les chances de remporter le tournoi des Cinq nations 97, avec la perspective d'un Grand Chelem lors du dernier match le 15 mars.

Si on ajoute que depuis la première rencontre en 1906 contre la Nouvelle-Zélande, la France dispute ici son 500e match, qu'elle n'a pas gagné à Twickenham depuis 1987, alors forcément, la fièvre habituelle aux Angleterre-France monte encore un peu plus. Jamais les responsables du XV de France n'avaient trouvé les joueurs aussi attentifs, aussi appliqués, aussi déterminés. Les supporters qui vont envahir le stade le seront aussi, avec en plus le sérieux des pèlerins, car pour eux, Twickenham est un «temple». Au pied duquel les «British» saucissonnent sur le capot de leur Bentley, trinquant avec ces drôles de Français venus faire en plus étalage de leur bonne chair. On ne sortira jamais de ça. Les Anglais et eux seuls sont les pères fondateurs du rugby il y a quasiment un siècle et demi et pour toujours. Tout coule de là et même la passion des France-Angleterre. Dans le tournoi des Cinq Nations, les Anglais ont le plus beau palmarès. Père et maître. Tout ce qui fait enrager les enfants rebelles. De ce petit jeu, les anciens dominions se sont affranchis avec bien d'autres choses. Sud-Africains, Australiens, Néo-Zélandais sont les enfants prodigues et prodiges qui ont si souvent batt