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Libération

Les golden boys du rugby anglais en leur Eldorado. Depuis 95, les Anglais se focalisent plus sur les salaires, les sponsors ou le marketing que sur le jeu.

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publié le 1er mars 1997 à 23h59

Londres envoyé spécial

Il n'a échappé à personne que seul le célèbre maillot blanc de l'équipe d'Angleterre est entaché par le sigle d'une firme (de télécommunication). Il serait simpliste de résumer le passage du professionnalisme à ce voyant lettrage, mais il n'en est pas moins symbolique. Les joueurs anglais des années 90 ont toujours voulu tirer profit de leur statut d'international. Jusqu'à la dernière Coupe du Monde, emmenés par le capitaine agent Will Carling, ils ont progressivement imposé à leur fédération le sens des affaires. Tandis qu'en France, on discutait primes de match, les Anglais obtenaient la liberté d'utiliser leur image à des fins publicitaires. Les stars anglaises, qui dans le civil étaient ou avocat (Brian Moore) ou financier (Rob Andrew) ont eu vite fait de défier la Fédération qui jouait déjà les apprenties sorcières, en se familiarisant avec les contrats télévisuels, la ventes des panneaux publicitaires de Twickenham. Le défi des stars anglaises. Après la Coupe du Monde 95, l'International Board, dépassé, décrète le professionnalisme. Avec la première Coupe d'Europe, l'amateurisme est périmé. Les Anglais, toutefois, n'y participent pas. Ils préparent la seconde édition dans les textes plutôt que sur le terrain. Les clubs, dont les structures vétustes ont besoin d'être ravalées, sont achetés fort peu cher par des hommes d'affaires, qui s'intéresseront à le rendre tout public. Ces hommes veulent un rugby attractif. Ils achètent donc des stars intern