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Libération

Le CIO a ses raisons que le sport ignore. Pour les JO de 2004, Lille ne faisait pas le poids face à Rome, préférée des officiels et des télés.

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publié le 10 mars 1997 à 23h34

Lille correspondance

«Ils avaient l'occasion rêvée de surprendre. Ils l'ont laissée passer. Il est désormais clair que l'esprit olympique, c'est du vent.» Ce commentaire lapidaire d'un responsable du mouvement olympique turc en dit long sur les questions que pose le choix des cinq villes finalistes par le Comité international olympique vendredi. Selon une indiscrétion d'un des membres du comité de sélection, la sélection de Rome, Athènes, Le Cap et Buenos Aires n'a pris que quelques minutes. C'est entre Stockholm et Lille que le débat a eu lieu. La capitale des Flandres a gardé ses chances jusqu'à la dernière minute. «Votre candidature mérite d'être représentée. Elle n'est pas mauvaise sur le fond mais elle manque de maturité», a-t-on entendu la semaine dernière de la bouche d'un proche d'Antonio Samaranch, le président du CIO. D'autres observateurs s'interrogent sur la pertinence de la présélection de 5 villes. «Le Cap et Buenos Aires ont été désignées pour des raisons géopolitiques, mais les problèmes qui se posent dans ces deux villes ne seront pas résolus lors du choix final en septembre. Et entre les trois villes européennes, il n'y a pas photo, Rome part avec quelques longueurs d'avance», poursuit un conseiller de Guy Drut. Une avance qui s'expliquerait par des raisons qui n'ont rien à voir avec le sport. Comment ne pas s'interroger en effet sur l'étrange «deal» qui semble avoir eu lieu entre Antonio Samaranch et Primo Nebiolo, tout-puissant président de la Fédérati