Menu
Libération

Rugby: en attendant le Grand Chelem . L'annonce faite à midi.

Article réservé aux abonnés
publié le 13 mars 1997 à 23h22

Le mercredi, c'est d'abord jour des enfants. Les écoles de rugby

débarquent en bus et encerclent le terrain en rangs bruyants. Est-ce bien sérieux? L'entraînement, le match, la concentration, l'enjeu" En fait, il est toujours assez surprenant de voir combien l'événement en préparation, si gros, si rare, peut avoir un air familier. Il est certain pourtant que le cercle des supporters a tendance à se resserrer pour grignoter sur l'espace vital des types en shorts. Que croyez-vous qu'ils firent? Ont-ils interdit l'accès du terrain? Point du tout. L'après-midi, l'équipe de France est allée s'entraîner sur le terrain de Rambouillet qui dispose d'une tribune.

Le mercredi, c'est aussi jour de l'annonce de l'équipe, vers midi. Le jeu consiste à la deviner avant. C'est un jeu assez simple où il est facile de gagner. Avant tout parce que Skrela, Godemet, Maso et Villepreux n'ont pas la fibre machiavélique: les idées, ils ne les ont pas derrière la tête mais devant, posées une fois pour toute en évidence. Pour qui n'aurait pas saisi le fil de cette logique, il est toujours loisible de vérifier sur le terrain de l'entraînement du matin. Les titulaires sont en bleu, les remplaçants jouent avec l'opposition, c'est-à-dire le bataillon de Joinville. Donc vers dix heures, il était certain que le demi de mêlée serait Guy Accoceberry, heureux gaillard qui a lustré pendant trois matchs le banc des remplaçants et rentre pour la finale, le match du triomphe espéré, au Parc . «Heureux mais méritant