Pour le golf rugby, il faut avant tout un ballon, ovale donc, et pas
de clubs. Partez du terrain d'entraînement et, à coups de pied, ramenez le ballon à la maison en évitant les arbres et les méandres de la rivière. A ce jeu, Fabien Pelous a beaucoup amusé les petits enfants en faisant tomber trois fois son ballon dans l'eau. Ça ressemblait énormément à des bêtises. Le ton était donc léger hier pour le XV de France. L'entraînement, le matin seulement, a été consacré aux lancements de jeu. Les avants d'un côté ont travaillé touches, mêlées et récupération des coups d'envoi; les arrières de l'autre ont répété les combinaisons qui en découlent et doivent permettre de rentrer au plus tôt dans la défense avant d'enchaîner. Puis tous s'y sont mis ensemble. Cela avait un air à la fois sérieux et détendu qui permet de dessiner une courbe d'intensité d'une semaine d'entraînement. Le pic se situe le mercredi. Entraînement le matin et l'après-midi avec l'opposition du bataillon de Joinville. Là, les joueurs disputent quasiment de vrais matchs question engagement physique. Les entraîneurs créent des situations auxquelles les joueurs doivent répondre à jets continus: attaques, défense, récupérations, relances, replacements. C'est l'un des ingrédients de la méthode Skrela-Villepreux qui veut que pour lire le jeu en match, mieux vaut apprendre dans un vrai livre écrit serré plutôt que dans un abécédaire avec des grandes lettres. On a compris qu'en équipe de France, il n'y a pas de débutant