Tournoi des cinq nations, 5e
et dernière journée.
A Paris: France bat Ecosse 47 à 20 (26-13) Pour la France. 4 essais: Benazzi (26e), Leflamand (32e), Tournaire (69e), Magne (76e); 3 transformations: Lamaison (26e, 32e, 69e); 6 pénalités: Lamaison (3e, 13e, 21e, 42e, 46e, 57e); 1 drop: Sadourny (40e) Pour l'Ecosse. 2 essais: Tait (40e, 53e); 2 transformations: Shepherd; 2 pénalités: Shepherd (9e, 29e) Il n'y a certainement pas de conclusions à tirer. Mais cette chose a eu lieu. Le parc des Princes s'est mis à scander «Benazzi, Benazzi» quand le capitaine venu du Rif a marqué le premier essai, puis plus tard quand, touché, il gisait sur le pré avant de se relever. Ce cri fut doux d'apaiser des blessures si vives. France-Ecosse a alors pris sa dimension. Rien n'oblige à apprécier les grandes communions, tout force à s'en méfier. Il n'y avait là qu'un phénomène physique, perceptible comme la circulation des fluides: d'un rugby généreux est né une générosité immense, une joie qui fait parfois des stades des lieux uniques. Ça n'aurait pu être qu'un Grand Chelem pour la gloire nationale, un résultat à reporter dans la case crédit. Il y eut cette manière en plus, une jubilation qui surabondait du terrain, courait vers les tribunes et en redescendait, suscitant même une inhabituelle Marseillaise en plein cours du jeu. Beau match quoi. Il a commencé comme on en a pris l'habitude depuis France-Galles, la balle aux trois-quarts à la première possibilité. Et cette fois-ci, sans le moindr