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Libération

Paris-Nice: Laurent Jalabert comme en promenadeLeader de bout en bout, il remporte la course pour la 3e fois consécutive.

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publié le 17 mars 1997 à 23h11

Laurent Jalabert vient de remporter son troisième succès consécutif

dans Paris-Nice mais on décèle rien chez lui de triomphant. Ce coup du chapeau dans la «course au soleil», qui en fait l'égal dans les grimoires de Joop Zoetemelk et d'Eddy Merckx, ne déforme pas son rictus habituel. Pourtant, le Mazamétain a mené cette 64e édition, avec l'aisance d'un parrain du peloton. Leader du Bois de Boulogne à la Promenade des Anglais, Jaja s'est à peine ému des quatre victoires d'étapes de l'ancien pistard belge Tom Steels (Mapei). Pas plus qu'il n'a éprouvé le moindre mal à tenir à distance Laurent Dufaux (Festina) dans l'ascension du Mont-Ventoux, étape clé de cette descente vers le Sud. Pour lui, tout s'est joué le premier jour dans le contre-la-montre parisien: «Le chrono du premier jour (4 secondes d'avance sur Tchmil) m'a mis en confiance. Psychologiquement, il a beaucoup pesé. Ensuite, tout s'est enchaîné.» Jaja n'avait jamais remporté de contre-la-montre dans sa carrière, et avait annoncé une préparation trop légère pour faire le poids d'entrée. Il se contredisait, et du coup, se sentait capable, avec l'aide de son équipe (Once) de protéger son capital, mieux, de le faire fructifier chaque fois qu'un sprint de bonification le lui permettrait. A l'arrivée, Laurent Dufaux, second, accusait une minute pleine de retard. Jalabert: «Ce que nous avons fait dans le Ventoux était difficile à réussir. Cela a demandé plus d'efforts mais on ne gagne pas Paris-Nice en fumant la pipe...»