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Libération

Ce soir, Monaco-Newcastle en Coupe de l'UEFA. Dumas, le roman du Rocher. Le capitaine monégasque a trouvé l'équipe dont il rêvait.

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publié le 18 mars 1997 à 23h06

Une crique, de l'eau bleu qui lèche des cailloux gris, une flottille

de petits voiliers tremblants sur le sable et une terrasse qui surplombe ce décor. «Un endroit parfait pour amener les enfants», commence Franck Dumas après avoir salué alentours les quelques visages familiers qui se réchauffent face au soleil de mars. «Ce n'est pas la Côte d'Azur qui m'a attiré, c'est le beau jeu de cette équipe. Une équipe qui a des valeurs. Je crois qu'on ne verra jamais un footballeur monégasque se bagarrer.» Antilatin. Normand, fils de chef de chantier, Franck Dumas est arrivé à Monaco à 24 ans, après avoir refusé les offres d'un club anglais quand il était à Caen. A 29 ans, il n'aura connu que deux clubs, ce qui est rare. En signant cette année pour deux nouvelles saisons, le défenseur appelé par Arsène Wenger, a été désigné capitaine par Jean Tigana. Dumas n'a pourtant rien du meneur d'hommes, une sorte d'anti-latin, roux, qui fait un peu dépaysé. «Sur le terrain, ce n'est pas gueuler pour gueuler, c'est toujours constructif. J'ai la confiance des joueurs, je suis quelqu'un de droit, de franc, donc à partir de là, pourquoi pas moi comme capitaine?»

En effet. Pièce maîtresse mais pas «indispensable», effacé mais efficace, jamais «remarquable», Dumas n'appelle pas les superlatifs dans le dictionnaire du football qui en regorge. Il n'attire pas plus les médias que l'équipe de France. «J'aime bien regarder à la télé Youri (Djorkaeff), Lilian (Thuram). J'y prends du plaisir. Je ne suis p