Des structures semi-professionnelles, pour ne pas dire
semi-amateurs, une poignée de grands clubs historiques comme Trévise, Milan, Padoue, Parme, et des exceptions culturelles, Catane en Sicile et l'Aquila dans les Abruzzes, le rugby en Italie est loin d'être un sport national. Avant d'être considéré comme le meilleur élève de la Fédération internationale du rugby amateur avec l'Argentine et de se trouver un public d'initiés, le pays a dû opérer sa révolution culturelle. Dans les années 70, les Transalpins ont pris doucement conscience de leur latinité, et des clubs, du Nord surtout, se sont rapprochés des conceptions françaises du rugby, un jeu plus ludique, moins obtus que celui façonné jusque-là par des entraîneurs anglo-saxons. Pour muscler le championnat réduit (12 clubs), où le niveau technique des joueurs nationaux était relativement faible, les sponsors des clubs ont permis rapidement d'intéresser des joueurs étrangers de renom pour étoffer leurs équipes. Notamment des Argentins, des Sud-Africains. Très peu de joueurs français furent séduits, au contraire d'entraîneurs qui y voyaient l'opportunité de construire à leur guise des équipes où tout restait à faire. Jean-Michel Aguirre (Trévise), Pierre Villepreux (équipe nationale), Jean Trillo (aujourd'hui à Milan) par exemple, ont parié sur la capacité des Italiens à s'élever au niveau des cinq nations du Tournoi. Aussi il n'est pas étonnant de trouver au poste d'entraîneur national aujourd'hui un Français de 53 ans, Ge